Undes de Lerda - Izco

Publié le par JP KONIECZNY

 Vendredi 19 Mai 2006

Undes de Lerda - Izco 32 km  (129 km)

 

Je prends le chemin à 7h00 avec Pablo (Françisco , je le surnome ainsi car il ressemble étrangement à Picasso).

On tente tous les 2 les 32km aujourd'hui malgré ses 71 ans. A 3km du départ on quitte l'Aragon pour entrer en Navarre, les champs de blé s'épanouissent à nouveau sur de grands espaces, à perte de vue jusqu'aux portes de Sanguësa.

Ici apres 10km on prend le petit déjeuner. Pablo commande une torstada la spécialitée du coin du pain grillé frotté avec de l'ail arrosé d'huile d'olive un vrai régal pour moi. Des souvenirs d'enfance reviennent à la surface, mon père en mangeait régulièrement en Algérie.

En passant dans le centre ville, un marché est installé on en profite pour acheter de la morcilla (boudin espagnol à base de riz et de sang) et du serrano, Pablo lui achète le pain et d'énormes poires. Aujourd'hui repas pique nique car il reste encore 22km à faire. Au coeur de cette ville , il faut chercher les cigognes hautement perchées. Ainsi, en levant les yeux, on découvre de hautes facades décorées, dominées par de magnifiques encorbellements avant de s'extasier devant le porche richement sculpté de l'église Santa Maria et pour la dernière fois nous traversons le Rio Aragon.

A partir de là, la randonnée est plus difficile, montées assez raides et chemins caillouteux. Une longue crête boisée sans cesse animée par le vent, lui-même défié en permanence par les ailes géantes des éoliennes. Il en existe des centaines alignées sur fond bleu du ciel : elles tournent comme des métronomes et accompagnent mes pas.

Au-delà de Rocaforte, une haute vallée protégée, parsemée de vignes et arrosée de soleil grimpe doucement à l'assaut du Col Alto de Aibar. De l'autre côté, une succession de vallons perchés presque perdus où le dernier hameau a disparu depuis longtemps.

La troisième et dernière partie est rectiligne sur des chemins blancs qui finissent avec plaisir à Izco. A 20km du départ la fatigue se fait ressentir. On s'arrète sous des pins au Col de Olaz avec une vue superbe sur la vallée. La morcilla et le jambon cru est un régale.

Il nous reste encore 12km et ceux sont les plus durs. On franchit successivement garrigue, forêt de pins, forêt de chênes et champs de céréales à l'entrée de Izco. Il est 15h30, et je suis bien content d'être arrivé, j'aurais pas pu faire 1km de plus.

Rituel journalier, douche, lessive, massage, bière, et petit tour dans le village. Le soir diner avec Ted un prète anglais, Anna et Ambrosia 2 allemandes, Pablo et moi. Pablo nous a préparé salade de thon et omelette française, agréable soirée.

Publié dans compostelle

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